Inde

Lundi 17 octobre

4h00 : le réveil sonne

4h45 : le taxi part de Caluire

5h30 : les bagages sont enregistrés

6h40 : nous montons dans l’avion

7h05 : l’avion décolle, début d’une sacrée aventure…

Ce matin, je fais la grande soeur modèle, je montre tout à Tess, ben oui, elle est petite alors elle connait pas. Je me la joue habituée des aéroports lorsqu’on passe sous le portique pour vérifier qu’on n’emmène pas d’arme avec nous, j’enlève mes « chaussures baskets » comme tous les hommes d’affaire qui prennent l’avion ce matin… Ben oui, c’est étrange mais il n’y a que des hommes autour de nous ! L’un d’entre eux regarde Tess avec émotion, ce matin il a laissé ses jumeaux du même âge chez lui alors qu’ils dormaient encore.

Si vous lisez régulièrement mes aventures, vous devez savoir que mes parents ne sont pas copains avec les compagnies aériennes car elles manquent cruellement d’attention vis à vis des petits… Et bien ce n’est pas ce Lyon-Bruxelles qui va les réconcilier. Nous avons l’habitude d’être systématiquement installés au dernier rang de l’avion… C’est ce que nous imaginons pour ce vol puisque c’est devenu une habitude, mais voilà nous sommes trois (Tess ne compte pas, je vous ai bien dit qu’elle est petite voyons) et les deux derniers rangs de l’avion sont des rangs tronqués avec seulement deux sièges puisqu’ils sont encaissés à l’arrière du véhicule à coté des WC et des rangements pour les hôtesses et les stewards… Qu’à cela ne tiennent, vous n’imaginez pas qu’on pourrait être mieux placés pour autant, que nenni, mon père se trouve sur un rang à côté d’un inconnu tandis que Maman Marie (et ses deux charmantes fillettes) est installée sur le second ! Maman fait donc le trajet Lyon-Bruxelles avec nous deux… elle n’est bizarrement pas ravie.

A Bruxelles, transfert rapide d’un avion à l’autre. Entre les deux, nous repassons les portes « détection de terroriste », ils m’ont fait enlever mes chaussures comme au reste de la famille mais en plus une dame (je dis bien une dame car si j,’avais été un petit garçon, ç’aurait été un homme) m’a fait une fouille au corps ! C’est un peu exagéré quand-même. Comme nous avions du sirop (immunofortifiant… tout un programme) la dame a également voulu que Maman en boive devant elle. Bon, je pense qu’on peut monter dans l’avion tranquillement, je pense qu’il n’y a pas de terroriste dans ce vol.

Nous voilà installés ! On est déjà un peu en Inde : 90% des passagers sont indiens, des familles qui rentrent chez elles pour Diwali (le Noël indien). J’aime particulièrement les turbans colorés des sikhs, l’une des religions de l’Inde. Le vol se passe très bien, entre deux repas indiens assez bons, des changes de couche dont un caca dégoulinant et débordant dans les wc bien sales de l’avion, de nombreuses tétées, une petite sieste pour toute la famille… enfin presque, car Maman ne peut pas vraiment dormir puisqu’elle doit tenir ma tête qui bringuebale, L’Âge de Glace en anglais pour Sorellona et puis des jeux avec les voisins tout autour (le monsieur avec un turban sur la tête, la petite fille qui veut nous faire des câlins trop serrés et les hôtesses à qui on a flashé dans l’oeil). Nous arrivons à Delhi, le vol s’est bien passé ! Maman attend d’arriver à l’hôtel pour envoyer un mail à Nicolas car c’est son anniversaire…

Nous rencontrons le collaborateur de Tarun qui nous réceptionne avec des colliers de fleurs et deux peluches pour Sorellina et moi, ça commence bien ! Arrivés à notre hôtel, nous découvrons une chambre modeste (et terriblement bruyante) sans internet (désolé Nico !), on n’a qu’une envie c’est de dormir mais Tarun est venu nous accueillir avec toute sa famille : femme, enfants, frère, neveu, tout le monde est là… Il nous présente également Babù qui sera notre chauffeur pendant les quinze prochains jours.

Tarun a même acheté un siège auto exprès pour moi !