Petits bijoux de la littérature jeunesse…

Aujourd’hui, je vous retrouve avec une nouvelle selection de livres… Comme vous allez le voir, ce sont de vrais petits bijoux de la littérature jeunesse.
Je suis toujours émerveillée par les propositions des éditions Saltimbanque et Little Urban. Ils poussent nos enfants vers la découverte et la curiosité…

Voici donc une sélection de six livres qui raviront petits et grands !

Le petit bijou de Karine Daisay :
Bonjour les enfants du Monde 

Quel adorable petit livre !!!  Chaque page présente un enfant, un enfant qui nous dit « Bonjour » dans sa langue. Des enfants du monde entier : Inde, Suède, Groenland, Irlande, Jordanie … Et chaque enfant nous dit « Bonjour » dans sa langue : Bom Dia, Konichiwa, Salamalekum, Hola …. Et chaque pays nous donne son symbole : le panda, le mouton, le tuk-tuk, l’ukulélé …

C’est un imagier, pour les plus petits, en carton très solide, avec des illustrations charmantes : les petites bouilles de  21 bambins du monde, si différents et pourtant tellement semblables, une chose à apprendre aux nôtres, et oui Adriano, Yahia, Lam ou encore Esma sont leurs lointains cousins.

Alors je vais vous dire : Hello, Namasté, Ni hao ou Kalimera, à vous de me dire comment je me nomme et d’où je viens.

Apprendre les mots de bienvenue aux enfants, cela les prépare aux voyages fantastiques que leur réserve l’avenir. Regarder l’autre, l’écouter, le comprendre cela s’apprend très tôt ? Et cet ouvrage en est une première leçon. Merci Saltimbanque

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Le petit bijou d’Emmanuelle Figueras et Fred L. :
L’homme est-il un singe ?

Voilà un livre que j’attendais. Vous savez que je fréquente beaucoup les parcs animaliers, que je rêve de voyages animaliers, depuis mon voyage à Madagascar, et l’animal qui me fascine c’est bien le singe : les grands singes, nos cousins.

Depuis Darwin nous savons que nous avons un ancêtre commun, donc nous sommes cousins.

Quand je regarde un singe dans les yeux, je sens bien qu’il y a quelque chose qui nous lie, quelque chose que je voudrais bien comprendre, et voilà cet ouvrage qui m’ouvre des portes, oui ce livre m’est adressé. Et bien sûr je vais en profiter avec les bambini, mon scientifique, mon amoureuse des animaux, et ma grande écolo.

L’autrice, Emmanuelle Figueras, nous documente, avec l’aide d’un primatologue (métier rêvé !!!) sur ce sujet qui a longtemps fait polémique, notre parenté avec les grands singes.

Page 10 et 11 sur la photo de famille, nos grands anciens : Homo Habilis, Homo Erectus, Neandertal, Australopithèque, regardez leurs yeux, et regardez ceux du gorille ou de l’orang-outan, ne pensez-vous pas qu’il y a un lien. Et le lien (DAC, dernier ancêtre commun, chainon manquant) serait apparu il y a 5 à 7 millions d’années, et nous en cherchons la trace.

Les illustrations de Fred L. dans lesquelles le dessinateur introduit des petits personnages actuels, sont agréables et ludiques. Très expressives, elles traduisent les émotions de ces admirables grands singes.

Et oui, lorsqu’on observe attentivement les bonobos, les chimpanzés, les orang-outan il y a bien du commun avec nous : physiquement (page 14) les dents, la main, le cerveau… psychologiquement l’amour maternel, la sociabilité, le deuil – et oui cela m’a surprise, le deuil, intellectuellement : l’utilisation d’un outil.

J’ai appris bien des choses dans cet ouvrage, mais il reste encore beaucoup d’énigmes à résoudre pour les primatologues et le livre se termine sur le droit, en effet n’est-il pas urgent de penser le droit pour les personnes « non humaines » que sont les grands singes ?

Il y a un espoir en l’avenir (page 35) ; en 2017 Cecilia, un chimpanzé, et en 2019 Sandra, un orang-outan, ont gagné le droit à la liberté devant un tribunal.

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Le petit bijou de Moua Leu-Leu :
L’appel de la montagne 

Ici les éditions Saltimbanque nous invite à découvrir la Montagne. La Montagne avec un grand M. Ce sont les Alpes, les sommets alpins que notre cordée de trois personnes veut affronter dans ce conte, car pour moi il s’agit bien d’un conte, avec sa morale à la fin.

C’est un bel ouvrage, tout en bleu et blanc, dans la neige immaculée, dans une nature à la fois fascinante et hostile que vont découvrir nos héros.

Il y a la magie de la faune sauvage, ces animaux courageux qui vivent dans ce milieu dangereux, les risques de la montagne, le défi de l’ascension d’une fameuse aiguille. Tout concourt à faire de ce récit une belle épopée, mais … je ne veux rien divulgâcher (comme disent les québécois). Il faut lire, cette histoire est courte et convient parfaitement aux jeunes lecteurs.

La montagne est pour beaucoup un monde ludique pour les vacances, avec le ski et les randos, mais la montagne est aussi un lieu mystérieux, dangereux et qui se protège de nos intrusions.

Ce conte initie nos enfants à cette vérité : « La montagne revêt souvent cette apparence, celle d’une grande solitaire inhabitée qui teste tous les orgueils ».

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Le petit bijou illustré par Eugenia Nobati :
Le livre extraordinaire de la Rome Antique

Il y a quelques temps je vous ai parlé du livre extraordinaire de l’Egypte ancienne, et voici la Rome Antique, et je ne vous cacherai pas que pour moi c’est une excellente nouvelle.

En effet les bambini  aiment passionnément l’histoire et particulièrement l’histoire antique.

Et puis Rome ! C’est un peu leur histoire familiale. Comme tous les livres de cette série « les livres extraordinaires » cet ouvrage est luxueux, la couverture est en carton solide, dans un grand format, ce qui laisse une grande place aux illustrations, un parfait « livre cadeau ».

La première image, en couverture, annonce en lettre d’or, la civilisation romaine représentée par la louve allaitant les jumeaux, signe de la puissance de cet empire jamais égalé.

Comme toujours dans cette belle série, le livre est découpé en 37 chapitres, chaque sujet est développé sur une double page qui donne la part belle à l’illustration qui reproduit une œuvre d’art : une fresque, un bas-relief, une mosaïque, une statue.

Page 25, le portrait des jeunes époux retrouvé à Pompéi semble nous faire un signe à travers le temps et nous dire « regardez comme nous sommes beaux, comme nous sommes élégants, et ne nous oubliez pas » en effet ce livre, comme cette fresque, vise à nous rendre la civilisation romaine plus proche, plus concrète.

Autre exemple émouvant, page 74, c’est un jouet en bois, un petit cheval à roulette, datant de entre 1 et 300 après JC, conservé au British Muséum, qui est resté en témoignage du jeu des petits romains, et qui nous les rend plus humain.

Le contenu, extrêmement intéressant nous le devons à Philip Steele, la traduction à Emmanuel Gros et les magnifiques reproductions à Eugenia Nobati.

L’éditeur, comme à son habitude, soigne particulièrement la présentation, sur un très beau papier, avec un cadre de petites mosaïques, les reproductions d’Eugenia Nobati trouvent une place qui les met bien en valeur. Merci Little Urban pour vos ouvrages « extraordinaires ».

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Le petit bijou de Barbara Taylor et illustré par Simon Treadwell :
Le livre extraordinaire des singes

Je vous ai souvent parlé de ces livres extraordinaires que j’aime passionnément, et voilà que Little Urban sort un de ces magnifiques ouvrages sur les singes ! Comme je vous l’écrivais plus haut… les singes c’est une vraie passion chez moi !

Toujours la même qualité, de grands et beaux livres, que l’éditeur qualifie de magnifiquement illustrés à juste titre, cette collection est admirable.

Ici les textes sont de Barbara Taylor, les illustrations de Simon Treadwell, et les traductions d’Emmanuel Gros, tous sont remarquables.

Le livre nous présente 36 races de primates :
* il y a les petits, comme le ouistiti argenté (350 g pour le mâle),
* les gros, comme le Gorille (140 à 180 kg),
* les très connus comme les chimpanzés,
* les moins connus comme le titi masqué,
* les grands singes intelligents comme l’orang-outan,
* les acrobates comme les gibbons….

Comme toujours dans cette collection, une double page, sur la gauche toute la documentation, sur la droite la magnifique illustration de l’animal (quelquefois l’illustration envahit la double page), une fiche d’information accompagne systématiquement la présentation.
Le premier singe présenté est le tamarin empereur, (son nom latin Saguinus imperator), en cinq phrases l’animal est défini, et la fiche d’information nous donne son origine, son habitat, ses mensurations, sa durée de vie et son alimentation. C’est clair, net et précis.

Mais ce sont assurément les illustrations incroyables qui vous séduiront, j’en suis sûre.
Il faut voir la bonne bouille de cette maman orang-outan avec son bébé, ils sont presqu’humains, les gros yeux tout ronds du douroucouli, une vraie petite peluche, la forte maman gorille qui porte son bébé sur son dos.

Attention certains semblent moins pacifiques, le rhinopithèque de roxellane nous montre de fortes canines, les babouins sont renfrognés et le drill n’a pas l’air commode.

Mais ce qui me frappe c’est le regard, les yeux des singes m’interrogent, que veulent-ils nous dire, nous, leurs cousins n’avons-nous pas manqué à notre devoir envers eux ??? Beaucoup sont en voie de disparition… Alors ?

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Le petit bijou de Victor Escandell :
Enigmes à l’intérieur du corps humain
Résous 25 mystérieuses affaires

Une bonne manière d’apprendre en s’amusant, en effet, ce livre-questions propose une leçon de sciences tout en jouant au détective.

Le principe est simple ; chaque double page pose une question essentielle, ex : « quelle sera la couleur des yeux du bébé ? » et normalement après avoir lu les explications sur les gènes et couleurs le lecteur pourra répondre. Et pour vérifier la réponse il utilisera le décodeur (fourni avec le livre) et il pourra noter ses réponses – tout est expliqué au début du livre.Cet ouvrage est idéal pour les vacances. Il y a de nombreuses énigmes à résoudre, on peut s’amuser en famille, les questions ne sont pas toutes de la même difficulté, les sujets sont  le corps humain en général, on y trouve : la reproduction, les gènes, le cœur, les naissances multiples, la croissance, … le système immunitaire. Les questions font appel à la logique ou à l’imagination, le niveau est annoncé : difficile, moyen, facile. C’est un vrai livre-jeu.

Néanmoins, on apprend beaucoup en s’amusant, les dessins sont drôles, les textes de Victor SABATE sont également plaisants (ex : l’idée de donner un petit nom au spermatozoïde, « minipaul » et à l’ovule «  minimarta ») Et les explications sont justes et pertinentes, le corps aura perdu une partie de son mystère après ce livre-découverte.

Je conseille cet ouvrage à tous les apprentis scientifiques – comme mon bambino qui adore ça – mais également aux enfants qui n’aiment pas trop les sciences, car le jeu peut stimuler leur curiosité, ce qui très intéressant !!!!

Alors, jouez bien, seul, à deux, ou même en famille.

On me demande souvent qu’est ce qui fait que les bambini aiment lire, je crois pouvoir dire que c’est souvent la qualité des livres proposés, même nous, adultes, prenons un grand plaisir à la lecture de tels ouvrages.

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